Hadrien - When I get sad, I stop being sad and be awesome instead ! True story... [Terminée]

Il a joué au Quidditch pendant sa scolarité – Sait jouer du piano – Parle français et anglais – Est Riche – Hautain, il pense que certaines familles valent mieux que d'autres mais il tolère les sang mêlés et n'approuve pas forcément ce que Vous Savez Qui a fait – Séducteur, il aime les femmes et refuse de s'avouer une attirance pour les hommes – Il n'aime pas l'aventure et préfère son confortable chez lui – La famille est très importante pour lui – Se pense fils unique – C'est un bon photographe – Il aime faire la fête, même si c'est un peu compliqué dans ce village – Il est susceptible, se vexe facilement et est très rancunier – En amour, il est infidèle mais possessif – En amitié, il est loyal – Il est drôle et casse -cou, plutôt immature – Il raffole du chocolat – Ses rapports avec ses parents sont courtois, mais ils n'approuvent pas toujours son comportement adolescent et volage – Il écoute parfois de la musique moldue quand il est seul – Il n'a jamais protesté contre le fait d'être fiancé à quelqu'un qu'il n'aime pas, c'est la tradition – Il fume – Il aime prendre des risques et faire des trucs dangereux, de toute façon, papa et maman le protégeront – Il est sociable – Il vient d'être promu journaliste ( grâce à papa ?) - Il est romantique, pas le genre de mec à collectionner les conquêtes pour se vanter, il aimerait que ça marche avec chacune des filles qu’il rencontre mais il se lasse très très très rapidement - Ses parents jugent son travail comme un passe temps puéril - C’était un élève ni trop bon, ni trop mauvais, juste ce qu’il faut pour avoir ses ASPIC mais sans avoir brillé aux yeux de ses professeurs - Il pense qu’on peux tomber amoureux de plusieurs filles en même temps (mais une fille ne peux pas aimer plusieurs garçons) - Il ne veux pas vieillir.

« Maman ! »

Je crois que je suis né ce jour là, avec ce cri que j‘ai poussé de toutes mes forces. Je venais d’avoir neuf ans quelques semaines plus tôt et enfin, mes pouvoirs magiques venaient de se déclarer. Je venais de faire léviter mon stylo bic pendant quelques minutes. Courte et ridicule démonstration de magie mais qui me soulagea d’un poids énorme - J’avais peur d’être un cracmol. Avant ce jour, je ne me souviens pas de grand-chose, des flashbacks, des impressions, des sentiments confus et vagues. Moi jouant avec mes cousins, moi me tenant bien droit à côté de mes grands Parents, une furtive présence féminine. Ma mère ? Non, dans ma mémoire, le parfum était plus jeune, plus fruité, quelqu‘un de jovial, une jeune fille dont je n‘arrives pas à me souvenir mais qui pourtant était là, à cette époque. Quand ? Je ne pourrais le dire, est-ce que j‘avais deux ans ? Quatre ? Sept ? Impossible. Je ne me souviens de rien de concret avant ce fameux jour et ce fameux cri.

Quelques jours avant mon entrée triomphante dans le petit salon, mon stylo à la main et un sourire jusqu‘aux oreilles, j‘avais entendu des bribes de conversation entre mes parents. Mon père disait quelque chose qui ressemblait à «  Il ne manquerait plus que ça, un cracmol dans la famille ! Ce serait une honte, tu entends, une HONTE ! » Je n‘ai pas mis longtemps à comprendre qu‘il parlait de moi. Enfin, de mon incapacité à faire de la magie. Pour l‘instant lui rappelait maman. Il fallait attendre. Et je me suis rendu compte qu‘il prononçait ce mot « honte » comme il prononçait « moldu » ou «  pauvre ». Avec un certain dégoût et beaucoup de mépris dans le regard. Ma mère est une femme plus douce, plus calme que mon père. Mais les deux ont la même vision des choses et du monde. Les sorciers dominent. Mais surtout, les Riches Sang Purs mènent la danse. Ils sont avides, hautains et froids. Je ne m‘en rend vraiment compte que maintenant. A l‘époque, mes parents étaient tout pour moi. Mes modèles, mes héros. Je voulais à tout prix leur ressembler, être aussi élégant que Papa dans son costume du dimanche, et se comporter en vrai gentleman avec maman. De toute façon, mon éducation était très « à la française ». Les repas de familles étaient sévères, je devais être bien habillé, me tenir correctement et être poli. Aucune erreur de ma part ne serait acceptée. On me répétait souvent : « Les Carpentier ne commettent jamais d‘erreurs. » Je n‘étais pas malheureux, loin de là, je n‘ai jamais connu autre chose. Et puis, je n‘étais pas seul, toujours entouré de mes cousins.

Je me souviens très bien de mon entrée à Beaux Bâtons aussi. Un jour pluvieux, typiquement français. Le château est immense, mais je n’ai rien laissé m’impressionner. C’Est-ce que répétait toujours mon Grand Père, ne jamais montrer que l‘on peut être atteint. Alors, je suis resté impassible devant la magnificence des bâtiments et des jardins, devant l‘ambiance joyeuse qui régnait. J‘ai été surpris de voir que l‘on a été rapidement séparé des filles. Mais à cette époque, à dix ans, je me fichais bien des filles. J‘étais déjà fiancé, mon avenir était tout tracé : avoir ses ASPIC pour la forme, trouver un moyen (n‘importe lequel) de gagner beaucoup d‘argent, sauver les apparences en épousant une héritière de Sang pur et lui donner un fils. Facile. Ma vie s‘annonçait parfaite. Mes premières années se passèrent sans encombres et selon mes desseins. Elève sérieux, appliqué, je traînais avec des gens de mon « rang ». Je pratiquais le Quidditch, était poli et sage.
Et puis, un matin j‘ai eu quinze ans. Les années sont passées si vites ! Je ne l‘avait pas remarqué. La veille encore, j‘étais un gosse de dix ans qui franchissait les portes de l‘académie pour la première fois et.. Ce matin, je me réveille avec des hormones qui décident de faire la fête toutes seules et du poils aux jambes. Me voilà devenu un homme. Sans avoir eu le temps de réaliser ce qui m‘arrivait, j‘ai eu tout d‘un coup envie de découvrir la vie. J‘ai commencé à m‘intéresser aux filles, aux fêtes et beaucoup moins aux cours. Bien sur, je paraissait toujours appliqué, je sauvais les apparences et les notes étaient correctes. Mais si j‘avais passé autant de temps à trouver un moyen de m‘introduire dans le dortoir des filles qu‘à bosser ma métamorphose, j‘aurais aisément eu un O à mes ASPIC ! Tant pis pour mon examen, mon envie de liberté et de défi l‘a emporté. Etrangement, mes amis étaient dans le même état que moi. Je pense que c’est dans ces mois là que j’ai embrassé une fille pour la première fois, expérience raté bien sur, que j’ai bu mon premier verre, un vin rouge immonde qui m’a tourné la tête, et séché mon premier cours, punition dont je me rappellerai longtemps. Bref, la belle époque de l’adolescence et des tests. Rien que d’y penser, ça me fait encore sourire. Je ne regrette pas. C’était le bon temps, mais le meilleur restait à venir.
Si mes quinze ans furent une seconde naissance - la première était lors de ma découverte de mes pouvoirs si vous avez bien suivit - mes trois dernières années à Beaux Bâtons furent magiques. Je prenait en assurance, en audace et en charme aussi. Il n’était pas difficile de s’en rendre compte. Je pouvais raconter n’importe quel bobard à une fille et elle m’écoutait (le plus dur était d’en trouver une dans cette école !) Même si mon cas s’arrangeait, mes hormones me jouaient encore des tours, et je pensait tomber amoureux à chaque fois que l’une de ces jeunes filles daignait me décocher un regard. Je me pense me souvenir que c‘est aussi vers cette époque que j‘ai commencé la photo. Magique bien sur, celle où les personnages bougent. Pas comme un machin ridiculement immobile et insensible des moldus. J‘en ai vu un exemplaire une fois, c‘est juste moche et inutile ! Non, moi je faisait de la photo qui bouge, qui sourit. Celle qui révèle les personnes et les endroits. Je m‘évadais avec un simple appareil. Quelque chose de personnel et de sensible que je ne saurais décrire. Une vraie passion, un coup de foudre.

En septième année, il y a eu le voyage en Floride ! De merveilleux souvenirs, toujours avec mes amis, nous découvrions l‘université de Salem et leurs élèves. La vie étudiante c‘était le rêve, la fête, les filles et l‘insouciance. Je serais bien resté quelques semaines de plus. Vous ne pourrez pas m‘empêcher de penser que ce fut les plus belles années de ma vie. Jeunes, beaux, insouciants et libres. Sans responsabilité et la seule chose qui compte c‘était s‘amuser. Si seulement un sorcier avait inventé un sort pour rester jeune ! Je l‘aurais lancé sans hésiter. Mais bon, il a fallut revenir, rentrer pour la dernière année, la dernière ligne droite. Passer mes ASPIC ne me dérangeait pas, c‘était l‘idée de devoir me jeter dans l‘inconnu à la sortie de l‘école qui me faisait peur. Je n‘ai jamais vraiment aimé l‘aventure. Bien sur, j‘aime faire des trucs fous et lancer des paris avec mes amis. Mais me projeter dans l‘avenir, trouver un moyen d‘assouvir les ambitions de richesses de mes parents et fonder une famille avec ma « fiancée » m‘étais impossible. Pas le choix, je suis retourné à l‘école, j‘ai eu mes ASPIC et je suis rentré chez moi.

Mes parents étaient .. fidèles à eux même. La seule chose qui les obsède c'est l'argent et le pouvoir. Ils passent leur temps à monter des affaires frauduleuses, à médire sur les autres familles de Sang Pur du village (Les Bourgeois, les Courtois, etc.). Ils voudraient que je sois à leur image. Je ne vais pas vous mentir, l'argent m'attire, le luxe, les beaux costumes, les manoirs. J'aime ça plus que je ne pourrais me l'avouer. Il faut croire que c'est génétique, je suis un Sang Pur et je ne l'oublie jamais. Je dois tenir mon rang, respecter la tradition et me montrer digne de ma famille. Exactement comme lorsque j'avais neuf ans. Cela a ses bons et ses mauvais côté, je n'ai pas à m'inquiéter pour mon avenir. Je n'ai pas à m'inquiéter du tout en fait. Mais je ne peux pas non plus profiter de ma vie comme je l'entend. Mes parents ne se privent pas de me faire remarquer mon attitude "puérile" et "volage". Je ne demande pas grand chose, m'amuser. Aller en boîte avec des potes, draguer des filles sans penser que j'ai une fiancée, faire la tournée des bars à en ramper dans la rue. Ne jamais craindre de créer un scandale. On pourrait croire que l'argent et la pureté du sang ouvrent toutes les portes. Mais c'est le contraire, je ne suis pas libre de mes mouvements, ni de mes discours. Je ne suis pas libre du tout.
Pour tuer le temps, pour essayer de faire ma vie, j'ai décider de commencer un travail d'assistant journaliste il y a quelques années. Au début, je ne faisait qu'apporter le café. Mais je suis un bon photographe, j'ai appris à écrire quelques articles, ils m'ont finalement promu journaliste il y a quelques mois. Mes parents voient ça comme une passade, persuadés que je m'orienterais vers des professions qui rapportent plus. En fait, je croient qu'ils jugent mon boulot comme une crise d'ado. Mais tant qu'ils ne m'empêchent pas de faire ce boulot, je ne me plaint pas. De toute façon, je n'oserai m'élever contre mon père.Ma vie n'est pas vraiment celle que j'imaginait quand j'avais dix-sept ans. J'étouffe, j'aimerais quitter ce village, mais bien sur ma famille s'y opposerait.


Me voilà donc, vingt quatre ans, jeune Sang Pur et journaliste moyen. Le mal qui touche le village m'atteint aussi. Il m'ennuie, c'est plutôt désagréable et je ne suis pas du genre patient à attendre que ça passe. J'aimerai que quelqu'un agisse avant qu'il ne soit trop tard.