(R) IL Y A DES CHOSES QUI FAUDRAIT REGLER, MAIS CERTAINES SONT A EVITER A JAMAIS.

Citation :

Oui je suis con, je suis aussi bête, mais pas assez
pour te laisser filer et te perdre alors que tu pourrais
me donner bien plus de choses que je ne le penses

Avec un collègue de travail, Marcus, nous avions décidé de passer une soirée ensemble juste parce que ça faisait bien longtemps que nous nous étions pas retrouvés entre amis. Le seul problème c'est qu'il souhaitait rencontrer ma fiancée et réciproque bien que j'ai déjà vu sa femme, Emma, celle-ci étant dans ma classe à Beauxbâtons. Je prends une longue bouffée de la cigarette et l'écrase malgré le fait qu'elle ne soit pas finie pour regagner l'intérieur du Manoir. Je regarde avec un sourire hautain mon frère Raphaël et lui dit en le regardant dans les yeux. Juste, j'aimerais bien ramener Emily après à la maison.. Tu vois ce que je veux dire. Bien sûr qu'il savait ce que j'insinuais et je le vis même se crisper. J'avais du le faire deux/trois fois avec elle et cela m'avait grandement suffit et je crois fortement que c'est de même de son côté. Mon frère allait lancer une remarque mais je le coupais. Ouas c'est bon vieux, détends toi ! Je partis en lui lançant un je t'aime bien qu'il ne soit pas réellement vrai et partit en haut me changer. Et lorsque j'arrive dans ma chambre je découvre un cadeau sur le lit, mais même si j'en suis sûr que c'est encore une blague de la part de mon frère je prends la peine de l'ouvrir et y découvrir tout un album photo. Vous savez, ce qu'on prend avec l'appareil moldu ? Bérénice insistait constamment pour qu'on en prenne bien que j'avais la trouille de cet objet je la laissais me prendre en photo et parfois, il arrivait que nous en faisions ensemble. Alors que j'aurais du être changer depuis un long moment, je regardes tout de même chacune des photos en prenant ensuite le soin de le cacher dans un coin secret. Toutes ces preuves qui peuvent être dévoilées au grand jour, à mes parents. Jamais.

Quand j'arrive je la vois attendre sous le balcon alors que la pluie s’abat. Le temps est pourri en cet Hiver qui normalement aurait du être radieux. Je me presse vers elle et enlève ma veste pour la positionner dessus elle comme un parapluie. Désolé j'arrivais pas à faire mon nœud de cravate. Je fais un sourire gêné et remets ma veste en l'incitant à marcher et la prend par la taille une fois arrivée dans le restaurant. C'était faux ce que je lui avais raconté, mais j'étais sûr qu'elle ne le remarque pas et de toute évidence elle ne chercherait pas à avoir la vérité, elle s'en fichait bien. Emily Elle est bien habillée, oui, elle a fait un effort contrairement à habituellement et je me dis qu'elle s'imagine peut-être pouvoir voir mon frère ensuite mais ce n'est pas le cas je compte rentré seul, sans elle alors elle n'aurait aucune raison de venir chez moi. Je respire un bon coup et cherche du regard le couple d'amis qui nous attend. Avec Emily, nous n'avons aucune vie privée, non, on se considère comme de simples connaissances qui sommes forcés de vivre ensemble. Mais lorsque nous sommes entourés nous nous considérons comme le couple le plus merveilleux du monde bien que ce ne soit pas le cas.

→ Augustin & Emily« Faire semblant n'est pas toujours la meilleure solution, mais cela peut s'avérer bien utile parfois » Skinny.lOve

• Dans l'après-midi, Augustin me prévint que nous devions nous rendre à un dîner le soir-même avec l'un de ses collègues de travail et sa femme. Cela ne m'enchanta guère, je n'avais pas envie de jouer encore une fois la comédie, pas ce soir. Tout cela commençait à sérieusement m'agacer, j'en avais marre de faire semblant d'aimer Augustin, marre de cacher mon amour pour Raphaël. Ce mariage, je n'en avais nullement envie et j'en voulais à mes parents de m'avoir promise à Augustin dès mes premiers jours. Je voulais être libre, libre d'aimer et d'épouser la personne de mon choix. Mais mes parents en avaient décidés autrement, ils avaient tellement voulu mon bonheur qu'ils avaient cru bon pour mon que j'épouse un fils de bonne famille alors que nous ne nous connaissions même pas à l'époque. J'avais souvent eu envie de tout leur dire, de leur avouer que je sortais secrètement avec le frère d'Augustin, Raphaël, et que c'était lui que j'aimais. Après tout, que ce soit l'un ou l'autre, ils étaient frères et donc issus de la même famille, mes parents ne s'y opposeraient donc peut-être pas. Mais un marché était un marché, il avait été conclu que je devais me marier avec Augustin et non pas avec son frère et même si mes parents acceptaient que je sois avec Raphaël, monsieur Boourgeois ne serait sans doute pas du même avis. Je savais que si Augustin refusait ce mariage, il perdrait beaucoup et c'était en partie pour cela que j'avais accepté de jouer la comédie aussi longtemps. Mais désormais j'en avais assez, tout cela me semblait incohérent et cette comédie avait assez durée à mon goût. Mais tant qu'Augustin ne voulait pas tout déballer à ses parents, je faisais de même et nous nous efforcions de trouver des prétextes afin de repousser la date du mariage. Ce mariage qui me paraissait autrefois si lointain, me semblait désormais plus proche que jamais.
  
  Pour cette soirée, j'avais décidé de me faire belle. Puisque j'étais obligé d'y aller, autant me faire plaisir et porter une belle robe. Et puis, peut-être qu'Augustin allait m'emener chez lui après le dîner et que j'y verais Raphaël, je tenais donc à être belle ce soir. Je mis une belle robe noir un peu moulante, ni trop courte, ni trop longue. Des chaussures à talons noirs et je fis un chignon dans mes cheveux en laissant de chaque côté une mèche que j'avais bouclée. Une fois que je fis prête, je sortie de chez moi attendis dehors sur le balcon que Augustin passe me prendre. Il pleuvait ce soir et j'espérais qu'il ne tarderait pas trop car je commençais à avoir froid. Il fût long à arriver, mais lorsqu'il fût là il enleva sa veste et la mit au-dessus de moi pour me protéger de la pluie, c'était la première fois qu'il faisait un petit geste comme ça pour moi et, au fond, cela me fis plaisir. " Désolé j'arrivais pas à faire mon nœud de cravate. " Je ne répondis pas à Augustin, je me contentais d'avancer jusqu'au restaurant où il me pris par la taille pour que nous ayons l'air d'un vrai couple. Le collègue d'Augustin et sa femme étaient assis au fond du restaurant et ils nous firent signe de les rejoindre, ce que nous fïmes aussitôt. " Prêt ? " demandais-je à Augustin un peu avant que nous ayons rejoint le couple. Je lui demandais toujours cela avant que nous ayons à " jouer les faux couples ", histoire de vérifier si tout va bien et si on peut commencer à jouer la comédie. En avançant vers le couple, je m'efforçais de sourire avec eux et de regarder Augustin avec des yeux amoureux, enfin j'essayais du moins.

Quand elle me demanda si j’étais prêt j’échappais un léger rire. On ne nous posait pas la question de toute évidence, si nous étions contents de faire ça ou non. Je ne l’étais pas pour ma part. Jouer une autre personne n’est pas mon genre surtout pour bénéficier de choses que je ne souhaite pas. Je me fiche bien de m’épouser avec une femme que je n’aime pas mais faire semblant vis-à-vis de mes sentiments envers elle, être une personne d’autre, complètement amoureuse de l’autre personne. Tout ceci n’est pas moi et montrer une autre image ne me convient pas mais je fais avec, j’assume mon statut de sang-pur et continue de faire croire aux autres des mensonges sur ma relation avec Emily. « Pas trop le choix. » lui dis-je sans aucun sourire. De toute façon, je ne souriais jamais mais là encore j’allais devoir le faire. Pour mes parents, pour elle. Je souffle un bon coup et lorsque je vois les mains bouger de mon ami et sa femme nous partons les rejoindre. Ils ont l’air ravis, les plus heureux du monde et j’essaye de faire de même malgré le fait que ma joie n’aurait complète seulement si je n’étais qu’avec mon amie ou la fille que j’aime réellement. Je laisse Emily s’assoir en premier sur le canapé et m’installe ensuite dans ce lieu extrêmement familier passant par là tous les matins avant d’aller au travail et en rentrant à la maison. Cela me faisait du bien de prendre le temps pour me remettre dans le bain de l’ambiance froide dans lequel je règne à la maison même si ça va mieux depuis certains jours, la moitié de la famille étant partie en voyage pour le travail de mon part en Irlande. Lorsqu’on nous tend les cartes du menu je refuse la mienne connaissant par cœur leurs spécialités. Je me colle légèrement contre Duchêne et lui montre du doigt les meilleures saveurs de ce restaurant/bar. Je ne sais pas si elle va prendre en compte mes conseils mais au moins j’aurais fait un effort pour montrer au couple d’en face qu’on s’aime bien, mais à chaque fois, rien que le fait de se tenir main dans la main rend les personnes autour de nous admiratifs. Je ris à chacun de leurs compliments dont je ne comprends pas la place. Franchement, en toute sincérité, je trouve qu’on va mal ensemble physiquement.. Marcus commence à me parler du travail et je croise les doigts pour que le sujet s’en arrête là, je n’aime pas déballer ma vie aux autres et encore moins sur des sujets en compagnie de d’autres personnes. Je passe ma main dans mes cheveux et compte les secondes passer en me disant que j’allais encore passer une soirée bizarre.

• C'était le moment, nous allions de nouveau devoir jouer au couple modèle. J'étais un peu anxieuse, comme toujours, j'avais toujours peur de faire ou de dire quelque chose qui nous trahirait et qui nous mettrait, Augustin et moi, dans l'embarras. Nous avancions en direction du couple qui nous attendait, ils avaient tous les deux l'air si heureux et si naturels, leur amour était sans doute sincère, ça ce voyait qu'ils ne jouaient pas la comédie et qu'ils s'aimaient vraiment ces deux-là. Quelque part, je les enviais, moi aussi j'aurais aimé être accompagnée de la personne que j'aimais, mais ce n'était malheureusement pas le cas, j'étais au lieu de ça forcée et contrainte de jouer en permanence la comédie face aux autres, à aucun moment je ne pouvais être moi-même. Je devais toujours faire attention à ce que je disais et à ce que je faisais, je n'avais pas droit à l'erreur. Une fois arrivés, Augustin me laisse s'asseoir en première sur le canapé, ce genre de petit truc est important si on veut se faire passer pour un vrai couple. Augustin refusa la carte lorsque le serveur la lui tendit, il devait sans doute la connaître et estimer qu'il n'en avait pas besoin. En revanche, je pris une carte et l'ouvris pour voir les différents plats proposés. Il y en avait tellement que je ne savais pas quoi choisir, tout avait l'air si bon. Augustin me montra du doigt pour me conseiller différents plats. Comme le ferait toute fiancée amoureuse digne de ce nom, je pris en compte ses conseils et commandis un des plats qu'il m'avait conseillé. Peu à peu, je commençais à me sentir à l'aise, Augustin et son collègue discutaient du boulot tandis que sa femme et moi discutions de mode. Elle était merveilleusement bien habillée et je la trouvais très belle, elle souriait toujours et avait une aisance naturelle pour parler. Peu à peu, nous faisions connaissance, je la trouvais très sympathique. Mais, alors qu'elle me parlait de sa boutique préférée, elle changea subitement de sujet pour parler de mariage. " Alors, votre mariage, c'est pour quand ? " me demanda-t-elle toute excitée. Soudain un peu mal à l'aise, je regardis Augustin avant de la regarder de nouveau pour qu'elle ne remarque pas que j'étais légèrement déstabilisée. On nous avait posé la question tellement de fois que j'avais pris l'habitude d'y répondre, mais lorsqu'on abordait le sujet de ce mariage, je perdais parfois mes moyens, cependant j'avais appris à contrôler mes émotions " Nous ne connaissons pas encore la date exacte, avec tout ce qui se passe en ce moment nous préférons attendre un peu " j'affichais un faux sourire et me tournais vers Augustin, toujours souriante. Au fond de moi, j'espérais faire ce qu'il fallait et ne pas en faire trop ou pas assez.

J’entendis alors la femme de Marcus parler de mariage et soudainement mon ventre se serra. Nous étions de loin habitués à ce genre de question et les rares fois où c’était le cas, il y avait toujours un de mes parents ou les siens pour répondre à notre place. Mais là, nous étions seuls et Emily y répondit avec brio. Je lui fis un sourire, bien que faux, pour lui dire qu’elle avait bien fait et lorsque nos plats arrivèrent je me mis directement à manger mon assiette. « Mais ne vous inquiétez pas, quel que soit la date vous serez invités. » leur dis-je pour rassurer la dame en face de nous qui avait l’air inquiète. Peut-être pensait-elle que jamais nous nous unirons, j’aimerais que ce soit vrai mais ce n’était pas le cas. Soudainement, alors que Marcus essaye de détendre l’atmosphère on sent un froid à la table se placer entre nous quatre. Mais cette situation me convient bien ne voulant pas répondre à la moindre question de ce genre qui, pour moi, était plus une tragédie qu’autre chose. Je commande un Whisky pour faire passer mon malaise et attend qu’il vienne avec une grande impatience, comme une sorte d’antidépresseur qui m’aide à m’apaiser, à aller mieux. Tous ceux qui me connaissent savent que je bois au minimum trois fois ce fort alcool. Avec l’habitude, cela ne me donne plus aucun effet second, sauf un manque quand je n’en prends pas au moins une fois dans la journée. « Et sinon vous avez des projets après le mariage ? » nous demanda la femme. Je prends une grande inspiration et serra mon poing dans lequel était la main d’Emily. Celle-ci commençait à me gonfler et quand ma boisson arrive je la bus d’un seul coup et demanda un autre. « Eh bien on verra bien ce qui nous entend. » La sang-pur me regarda avec des yeux ronds et je repris comprenant que je venais de dire une légère connerie. « Après comme tout le monde, on aimerait bien des enfants, une maison pour nous mais voilà on n’a pas de projets vraiment concrets.. » La femme lança une remarque du genre : vous n’avez toujours pas d’enfant ?! Mais à laquelle je ne répondis pas et n’y pris pas compte. Sur un point elle avait raison, j’avais vingt-cinq ans et cela aurait dû faire pratiquement trois ans que j’aurais dû être marié à Duchêne mais d’un autre côté, ne pas l’être m’arrangeait car selon le contrat de mariage, avoir au moins un gosse au bout de deux ans de mariage ne m’aurait pas enchanté. Sérieusement, moi, papa ? Jamais de la vie. Je laissais ma fiancée répondre quand il le fallait et je ne parlais alors plus ne trouvant pas le plaisir de le faire.

• La femme du collègue d'Augustin avait l'air tout à coup très intéressée par notre mariage, voir même concernée. Elle posait de plus en plus de questions, elle devenait un peu trop insistante à mon goût. Mais comme toujours, il fallait garder le sourire et répondre calmement. Bien sûr, si ce mariage avait été avec quelqu'un que j'aimais, cela ne m'aurais absolument pas dérangée d'en parler, au contraire ! Malheureusement pour moi, ce n'était pas le cas et cette femme, aussi gentille était-elle, commençait sérieusement à m'agacer avec toutes ces questions. Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire qu'on se maris aujourd'hui ou dans plusieurs mois ? De toute façon ça ne changerait rien à sa vie, les gens trop curieux comme elle étaient nombreux à nous poser sans cesse les mêmes questions, cela devenait vraiment trop. Le serveur arriva et nous servis nos plats. Humm...ça avait l'air délicieux ! Je ne regrettais pas d'avoir suivis ce qu'Augustin m'avait conseillé et je lui fis un petit sourire en guise de remerciement. Je pris ensuite ma fourchette et commença à manger doucement. Je faisais attention à manger de façon correct et avec élégance, c'était monsieur Bourgeois qui m'avait initié à cela, il m'avait dit que je n'avais pas suffisamment l'air " noble " et " gracieuse " lorsque je mangeais et il m'avait forcé à suivre des cours afin d'améliorer tout cela. Personnellement, je trouvais cela un peu ridicule, je ne mangeais pas comme un porc non plus ! Mais bon, puisque mon père avait conclut un pacte avec lui, j'étais bien obligée de suivre ce qu'il me disait de faire, aussi invraisemblable que cela puisse être. " Mais ne vous inquiétez pas, quel que soit la date vous serez invités. " renchérit alors Augustin quand il vit que la femme de son collègue affichait un regard inquiet. Je fis alors à mon tour un sourire à Augustin, comme il me l'avait fait auparavant pour me signaler que j'avais bien répondu, c'était une sorte de petit code secret pour dire " oui, c'est bien, c'est ça qu'il fallait dire ", puisque nous ne pouvions pas parler librement devant les autres, c'était le seul moyen que nous avions. Il y eu alors un petit malaise entre nous, un moment où tout le monde s'arrêta de parler. Je mangeais en fixant mon assiette pour ne pas avoir à croiser le regard de Marcus ou bien de sa femme. Puis, comme toujours, Augustin commanda un verre de whisky, il en buvait à chaque fois que nous allions quelque part, j'ignorais s'il faisait ça juste lorsqu'il était avec moi par nervosité ou s'il s'agissait d'une réelle habitude pour lui. " Et sinon vous avez des projets après le mariage ? "Augustin me serra d'un coup très fort la main, il avait dût oublier qu'il me tenait la main, je lui fis donc un petit coup de pied discret pour lui demander de me lâcher la main ou au moins de désserrer son étreinte. " Eh bien on verra bien ce qui nous entend. " Augustin dit cela d'un telle façon que je fûs surprise que la femme de Marcus ou Marcus lui-même ne fassent pas un commentaire, je lançais à Augustin un regard à la fois de surprise et d'inquiétude, heureusement il se reprit " Après comme tout le monde, on aimerait bien des enfants, une maison pour nous mais voilà on n’a pas de projets vraiment concrets.. " ouf, il avait su rattraper, " Quoi, vous n'avez toujours pas d'enfant ? " je me demandais si elle faisait exprès ou bien si elle ne se rendait vraiment pas compte que ses questions nous agacées, en voyant qu'Augustin ne répondait pas, je décidais de le faire à sa place " Non, mais vous savez on a le temps, je n'ai que vingt-deux ans " elle me regardait avec des yeux surpris, elle ne comprenait visiblement pas que nous n'ayons pas encore d'enfant " Vingt-deux ans ce n'est pas trop jeune, à cet âge-là certains couples en ont déjà deux ou trois. Alors, où est le problème, hein ? Vous avez tous les deux un beau métier, une belle maison je suppose...alors pourquoi n'avez-vous pas d'enfant ? Cela vous fait-il peur ? Ou bien, vous n'y arrivez pas ? " je pris mon calme et mon temps avant de répondre, elle me regardait droit dans les yeux, ce qui ne me mettait pas franchement à l'aise " Euh...c'est-à-dire que, nous n'y avons jamais vraiment songés, nous préférons nous concentrer sur le mariage " j'évitais de parler de la maison, nous étions supposés vivre ensemble, ce qui n'était bien sûr pas le cas.

Je ne disais plus rien, enchaînant les verres de Whisky pour me détendre ce qui fut assez efficace car au bout du cinquième, ses insistances ne me firent plus rien. La seule chose que j’avais envie de faire était de dormir un bon coup ou tout simplement de changer de sujet, ce que je fis avec l’homme en face de moi en lui parlant de la nouvelle boutique de sport qui venait d’ouvrir, ou plutôt les nouveaux propriétaires qui avaient changé l’ambiance un peu trop glacial de ce lieu pour le rendre chaleureux et sublime. Je mettais d’ailleurs acheté un nouvel équipement de balais pour le travail le mien commençant à se faire trop vieux, au bout de quelques minutes notre sujet tourna sur le sport. Oui, les matchs mondiaux allaient commencer d’ici quelques semaines et au fond de moi j’étais impatient de connaître les prochains résultats et que mon équipe de Quidditch préféré gagne la coupe du monde. Ma fiancée commençait également à perdre patience et la laisser faire en étant seule dans la merde n’était pas non plus le meilleur comportement à aborder en tant que couple, mais que voulez-vous, je n’avais pas la force d’intervenir, de dire quoi que ce soit car je savais que si je disais la moindre chose directement j’allais faire une gaffe, ce que je redoutais le plus au monde. ‘C’est-à-dire Madame, que, comme vous le dîtes, nous avons de beaux métiers et des beaux métiers nous prennent beaucoup de temps d’autant plus que nous préférons faire étape par étape.. Vous avez des enfants, vous, non ?’ Demandais-je en savant pertinemment qu’ils n’en avaient pas. Ou plutôt, pas d’elle car elle ne pouvait pas en avoir. Un point sensible chez une femme, j’en suis sûr, mais c’était la seule solution que j’avais trouvé pour fermer son clapet. Je relâche la main d’Emily de façon à ce qu’elle n’est plus mal et reprend une bouchée de mon plat. Le sujet global tourne vers un autre et cela me convient bien mieux. Je finis par me lever en disant que je vais prendre une pause, pause signifiant fumer ce que je fais directement une fois sortie. Alcool, cigarette, non rien n'allait réellement ensemble mais c'était la seule manière de m'apaiser. Oui, nous avions tous nos rituels. Je m'adosse contre un mur, place ma main libre dans ma poche et de l'autre je fume de longues bouffées les yeux fermées. J'avais envie d'être seul, dans un lieu calme où le vent fouetterait mon visage, où enfin je me sentirais bien mais je savais que je ne pourrais pas dépasser le trottoir.

Spoiler:

• Je regrettais de plus en plus d'avoir accepté de venir à ce dîner, cette femme qui me semblait si gentille et chaleureuse au début du repas me paraissait désormais " mêle-tout " et un peu trop curieuse à mon goût et s'il y avait bien un défaut que je détestais, c'était la trop grande curiosité. Vous savez, cette curiosité malsaine qu'on certaines personnes, on dirait presque qu'ils prennent un malin plaisir à vous poser des questions sur des sujets sensibles pour appuyer là où ça fait mal. " C’est-à-dire Madame, que, comme vous le dîtes, nous avons de beaux métiers et des beaux métiers nous prennent beaucoup de temps d’autant plus que nous préférons faire étape par étape.. Vous avez des enfants, vous, non ? " l'intervention d'Augustin la calma un bon coup. Il ne lui en avait pas fallu plus pour qu'elle se taise et cesse de nous poser toutes ces questions. Le sujet de conversation redevint normal voir même banal, nous parlions de tout et de rien, comme le font les gens normaux lorsqu'ils sont en présence de leurs amis. Néanmoins, je prenais moins de plaisir à discuter avec le femme du collègue d'Augustin maintenant que j'avais vu sa vraie nature, elle n'était pas aussi douce et compréhensive que je le pensais, elle avait un comportement qui me déplaisait et j'avais désormais hâte que ce dîner se termine. Augustion se leva et déclara qu'il aller prendre une pause, en d'autres termes cela signifiait qu'il allait fumer sa cigarette. J'avais remarqué cette habitude chez lui, il buvait plusieurs vers d'alcool et ensuite il sortait dehors pour fumer. Heureusement pour lui que je ne me considérais pas comme sa fiancée, car je n'aurais jamais laissé l'homme que j'aimais agir ainsi. Il mettait sa santé en péril et en plus, il m'abandonnait et me laissait seul face à son collègue de travail et sa femme. Je continuais de discuter, son collègue profita de la situation pour me poser quelques questions afin de mieux me connaître, il ne m'avait pas beaucoup parlé depuis le dédut de la soirée, les hommes étaient restés entre hommes et les femmes entre femmes et cela durant quasiment tout le repas. Puis, au bout de quelques minutes, voyant qu'Augustin ne revenait pas à table, je décidais d'aller voir ce qu'il fabriquait " Excusez-moi, je reviens tout de suite " dis-je en souriant et en me levant. Je sortie du restaurant et rejoignis Augustin. Il était en train, comme je m'en doutais " Ce n'est pas très bon de mélanger alcool et tabac tu sais " dis-je en lui enlevant sa cigarette de la bouche pour la jeter " Tu devrais retourner à table, ton collègue commence à s'impatienter et j'ai hâte que cette soirée se termine, plus vite tu rentreras et plus vite ce dînner sera fini " j'en avais autant marre que lui, mais je détestais lorsqu'il sortait dehors pour fumer ou qu'il trouver un autre prétexte pour fuir quelques instants, nous devions affronter cette réalité et je ne pouvais pas le faire seule.

Spoiler: